La nuit commençait à tomber au loin, l’air se faisait plus frais, je commençais à penser que nous allions dormir dans la forêt cette nuit. Après ma folle aventure de ce matin, j’avais traversé une grande partie de la toute 29 en une bonne journée complète de marche. J’avais avec moi un nouveau compagnon de route, Pomdepik, bon certes ce n’était pas un pokémon légendaire, je reconnais que là-dessus question merveilles j’ai connu mieux, mais au moins c’était ma première capture, et Héricendre avait bien progressé. Moi qui le pensait petit, craintif et tout bébé encore, me voilà avec un petit gaillard plus téméraire que moi. Il fallait que je lui montre que j’avais confiance en moi afin qu’il ne se sente pas en compagnie d’un dresseur faible. Le bien de mes nouveaux pokémon passait avant tout. Pour ce qui était de celui ressemblant à une pomme de pin, j’allais devoir gagner sa confiance lentement mais surement, ce dernier n’étant que récemment capturé, je doutais qu’il m’accepte comme une fleur du jour au lendemain. J’attendrais. Ça prendra le temps que ça prendra. En attendant je commençais à avoir faim, comble de l’ironie, j’avais pris tous question nourriture pour pokémon et quasiment rien pour moi. J’aurais surement dû mieux me préparer. Quelle idée aussi de partir aussi vite alors que mon père ne rentrait qu’en fin de journée. D’ailleurs, à cette heure-là il devait sans doute déjà avoir lu ma lettre.

Perdu dans mes pensées, j’étais en train de me demander s’il allait me faire rechercher. Après tout, je n’avais qu’une seule journée d’avance, en terme de déplacement humain cela ne représentait pas gros, je devais même normalement déjà être rendu à ville Griotte mais apparemment j’avais mis plus de temps que prévu. La nuit se faisait de plus en plus sombre, plus ça allait et plus ma visibilité se réduisait, quand enfin j’aperçus au loin les lumières de cette petite ville charmante. J’étais en quelque sorte sauvé, j’allais pouvoir trouver une petite auberge où passer la nuit, où me reposer et même pouvoir soigner mes deux pokémon au centre. La boule de stress qui commençait à se faire sentir et qui commençait à nouer mon ventre se dissipa rapidement. Tournant la tête vers mon petit Enjin pour voir comment il allait, je me rendis compte qu’en fait cette marmotte était déjà en train de dormir sur mon sac à dos. Cette feignasse je vous jure. En fait je n’en pensais pas un mot, je ne pus m’empêcher de sourire bêtement en voyant ce petit être tout mignon dormir à point fermé. Sortant sa Pokéball de ma besace, je la dirigeais vers lui et dans un petit flash lumineux rouge, il disparut à l’intérieur, avant que je réduise la taille de la ball en mini-ball et la ranger dans le sac. Il était plus à l’abri dedans que dehors.

Je mis un petit quart d’heure avant d’entrer dans la ville. Elle était bien éclairée, on sentait bien que les fêtes de fin d’années se faisaient sentir, beaucoup de gens allaient et venaient dans les rues. Oh ce n’était pas une grande ville, loin de là, mais elle avait son charme. Elle n’avait que deux accès, l’un au Nord, l’autre à l’Est. Partout autour, la ville était entourée d’une dense forêt et d’un petit lac à l’Ouest. A tout casser, cinq cent habitants, grand maximum. En avançant dans les rues de la ville je me rendis compte très vite qu’il y avait beaucoup plus de monde que je ne pensais. La réponse à cela était très simple, le petit point d’eau que je prenais pour un lac n’était ni plus ni moins que l’océan, rien que ça, car un grand paquebot était amarré non loin de là, laissant descendre touristes et dresseurs Pokémon en tout genre. La raison pour laquelle je l’avais prise pour un lac était qu’au loin on voyait des montagnes sur ce qui semblait être l’autre côté de la rive. J’appris plus tard qu’en fait c’était les montagnes situées derrière Doublonville. Eh bien, pour quelqu’un ayant étudié la géographie j’étais plutôt mauvais sur ce coup. Qu’importe, dès que je vis le centre Pokémon je m’y rendis de suite. Je savais que c’était des centres ouverts même de nuit, mais par soucis de trouver une chambre pour moi dans une auberge encore disponible je me devais de me dépêcher. Arrivant à l’entré, la porte automatique s’ouvrit, laissant place à un intérieur très agréable, grand, vaste, et accueillant. Je n’attendis pas longtemps avant qu’une jeune demoiselle remarqua que j’étais perdu et vienne vers moi. Elle s’appelait Joelle, infirmière Joelle. J’étais sous le charme de cet ange qui prit soin de mes Pokémon.

Cela ne prit pas longtemps, une demi-heure grand maximum avant qu’elle ne revint avec mes deux pokéball m’assurant la pleine forme de mes compagnons. J’avais a peine eut le temps d’aller en ville m’acheter un sandwich dites donc. C’est sur son sourire très agréable et charmeur que je la quittais pour rejoindre ma chambre que j’avais réservé dans une petite auberge non loin. Elle n’était pas spacieuse, le confort était rudimentaire, mais au moins ce n’était pas cher et j’avais un lit pour dormir. Posant mon sac à côté du lit, je sorti de ma besace mes deux Pokeball, libérant Héricendre près de mon oreiller. Quant à la seconde, je la tenais encore dans la main, regardant celle-ci avec quelques doutes, puis sans dire un mot je tendis lentement mon bras devant moi, libérant dans un faisceau rouge vif mon nouveau Pokémon au milieu de la pièce. Celui-ci se retrouva dos à moi, libérant un petit « Pomdepik » interrogatif, puis se retournant, il me vit en train de l’observer avec curiosité. Ma première pensée fut qu’il n’était vraiment pas beau.. Nan mais qu’on se le dise, sans rire, il ne ressemblait à rien. Si, une pomme de pin, mais c’est tout. Etrangement, il ne me semblait pas hostile, se contentant de sautiller sur place. Pour ma part j’étais assis en tailleur sur ce lit, la fatigue commençant à faire son œuvre, il était l’heure pour moi de dormir. Sortant une couverture supplémentaire pour Pomdepik, je m’allongea sur le lit, Héricendre blottit contre moi, fermant les yeux, je rêvais d’aventures à venir, m’endormant avec mes espoirs et mes ambitions.

Le jour se leva lentement sur la petite ville, le soleil se levant depuis la région de Kanto, donc vers l’Ouest et donc vers Bourg-Geon. J’ouvris lentement un œil, puis l’autre. Il n’y avait pas de volets dans la chambre, ce qui fait que j’étais réveillé d’assez bonne heure. Mes deux Pokémon étaient encore endormis, je regardais Héricendre tendrement avec un regard affectif, puis me tournant je voyais Pomdepik qui s’était complètement enroulé dans la couverture. Je ne pus m’empêcher de sourire niaisement. Ma vie prenait enfin un sens. Me redressant sur le lit, je m’étirais longuement avant de regarder par la fenêtre, des pokémon en tout genre volaient dans les airs, je pus reconnaitre quelques Roucoups, Piafabec et autre Nirondelles. Cette vie était la seule à laquelle j’aspirais vraiment, en contemplant tout ça, rien au monde ne pourrait me faire revenir sur ma décision. Il était encore assez tôt, probablement vers huit heures du matin, mais j’avais un petit creux, mon ventre me rappelant bien vite qu’il était l’heure de le remplir. Laissant mes deux compagnons de voyage dormir encore un peu je descendis d’un étage pour aller prendre le petit déjeuner dans l’auberge avec ma carte. A ma grande surprise je n’étais pas le seul dans ce cas-là, énormément de dresseurs étaient présent ici aussi. Prenant ce qu’il me fallait au buffet petit déjeuner, j’allais m’asseoir à une table ou je pouvais consulter la route à venir tranquillement et plus en détail. C’était la route numéro trente qui allait me mener à la trente et une puis à Mauville.

Obervant les détails de cette route, je me rendis vite compte qu’elle était trop longue pour être parcourue en une journée, il me fallait donc trouver l’endroit idéal à l’avance où je pourrais m’arrêter. Puis une voix me conseilla un endroit sur la carte. Relevant la tête, il s’agissait d’une jeune dresseuse aux cheveux rouges accompagnée d’un Rattata et d’un Chétiflor qui voyait bien que je cherchais à rejoindre la prochaine ville par la route. Elle avait un joli sourire, de ceux qui laissent une agréable impression de douceur au premier regard. Après m’avoir demandé si elle pouvait s’assoir et s’exécutant avant même que je n’ai compris sa question, elle commença à discuter avec moi, me parlant de son séjour dans cette ville pour capturer une Mimigale mais qu’elle n’avait pas encore réussi. Le courra passait très vite entre nous, si bien que je lui révéla moi aussi être dresseur, d’un Héricendre et d’un Pomdepik tout juste capturé. Nous discutâmes un bon moment là-dessus, avant de la remercier pour l’indication qu’elle m’avait montrée sur la carte et remonter dans la chambre. Selon elle, c’était une petite maison étape pour dresseur de bonne réputation sur cette route, avec un petit centre de soins pour Pokémon où de nombreux maitres Pokémon passaient souvent la nuit avant de repartir.

J’avais pris la décision de partir peu avant midi. Laissant derrière moi Ville Griotte et cette ravissante dresseuse que j’espérais bien revoir, je poursuivis mon périple en empruntant la route trente. Bordée des deux côtés d’une dense forêt, le sentier était lui plutôt large, assez bien dessiné, laissant pleine vue sur l’horizon. Il y avait même des herbes hautes par endroits, plus propices à une rencontre fortuite avec un Pokémon, mais je voulais les éviter pour le moment. Ce n’était pas tant que je n’avais pas envie de rencontrer des Pokémon, mais je n’avais pas envie d’en capturer d’autre de suite. Je préférais largement l’idée d’en rencontrer puis d’en affronter pour faire gagner de l’expérience à mes Pokémon que de devoir capturer tous ceux que je croisais. Déjà je n’avais pas assez de Pokéball, et en plus je commençais à envisager la possibilité d’avoir une équipe Pokémon plus spécialisée dirons-nous. Je n’avais pas encore défini avec précision quelle équipe exactement je souhaitais, mais j’en avais une vague idée en tout cas. Les heures passant, je me disais qu’il était peut-être temps de laisser mes deux camarades se dégourdir les pattes. Sortant mes deux Pokeball, je les libérais tous deux en même temps afin qu’ils continuent avec moi au moins jusqu’à ce qu’on s’arrête pour manger. Il me fallait pour ça trouver la place idéale, ce que j’aperçu rapidement. Il s’agissait ni plus ni moins que d’un énorme chêne à proximité duquel se trouvait un énorme rocher où l’on pouvait se poser. Bien, c’était l’heure de la pause ! Mon grand sac étant un vrai fourre-tout j’avais de quoi cuisiner un minimum avec une casserole et une gourde remplie d’eau. Préparant d’abord les aliments pour mes Pokémon, pour moi c’était simples boulettes de viande et sauce tomates. Restons sobres voyons, mais je pense bien qu’après un tel repas une petite sieste ne serait pas de trop.

Reprenant la route après cette petite halte, je vous passerais volontiers tout le reste du voyage jusqu’à ladite auberge pour une seule et unique raison : Il ne s’est absolument rien passé ! Mon dieu oui, moi qui pensais vraiment vivre la grande aventure, me voilà rendu à sillonner les routes les plus désertes car je me rends compte que tout le monde voyage maintenant par bateau, Pokémon, transport ferroviaires, bref, tout sauf les chemins que j’emprunte... C’est assez déprimant, je vous l’accorde, non sans rire, imaginez-vous, vingt ans, découvrant la vraie vie, la chance de parcourir un monde dont les seules limites sont l’imaginaire et me voilà à parcourir de vieilles routes de campagnes désuètes dont les seuls vrais dangers sont un Hoothoot courant après un Rattata lui ayant volé son diner ou un Pomdepik tombant d’un arbre à cause d’un assoupissement. Non sans déconner je m’attendais a mieux que ça, c’est vrai. Dans mon esprit, j’allais devoir batailler dur contre d’autres dresseurs, affronter une horde de Pokémon sauvages ne demandant qu’à être capturés, échanger autant que possible ces derniers avec des dresseurs aguerris, créer des liens avec ceux-ci. Bref, vivre quoi. A part un rot lâché par Héricendre après manger, mon niveau d’actions trépidantes frisait le zéro absolu. Marcher était donc la seule vraie action que j’avais fait tout cet après-midi jusqu’à ce soir, jusqu’à cette petite taverne de repos. Je n’avais pas besoin de soigner mes deux compagnons, leur fatigue étant inexistante étant donné le peu d’efforts qu’ils avaient fournis, je m’étais dit que demain, j’allais les bouger un peu ! Nom de nom ! Demain, c’était donc Road Trip dans les hautes herbes, quitte à ne capturer aucun Pokémon il leur fallait vraiment se bouger les fesses s’ils voulaient être à niveau.

Ce soir-là ce ne fut pas la seule résolution que je pris aussi. Ce lieu de repos étant fréquenté par des dresseurs parcourant le monde entier, j’en vis plus d’un exposer aux autres leurs trophées ultimes pour des éleveurs Pokémon, les badges d’arènes. Certains les comparaient, ils avaient les mêmes, ils se racontaient donc leurs expériences mutuelles contre le même champion, voir comment ils s’en étaient sorti pour le vaincre l’un l’autre. Partageant leurs expériences, je me rendis vite compte qu’en fait, ils n’en avaient pas beaucoup, et à les entendre, il était de plus en plus difficile car les champions avaient pour la plupart énormément d’expérience à leur actif et ne délivraient plus les badges comme des petits pains. L’un d’entre eux exhiba sept des huit badges de la région de Kanto, se vantant de bientôt pouvoir participer à la ligue indigo ou quelque chose dans ce genre. Je n’y prêtai pas trop attention. Après tout, je n’avais ni le niveau ni la prétention de croire le contraire pour espérer un jour n’avoir ne serait-ce qu’un seul Badge. C’est alors que j’entendis une histoire intéressante. L’histoire concernait le champion le plus proche, Albert de Mauville. J’entendis qu’il était et de loin le plus facile à battre car il n’avait que deux Pokémon et que seuls des débutants pouvaient l’affronter, il interdisait l’entré aux dresseurs possédant déjà des badges de Johto. Il était dit qu’il offrait au dresseur qui le battait non seulement le badge Zephyr tant convoité, mais aussi l’emplacement où trouver facilement la capsule spéciale Flash nécessaire pour entrer dans les grottes sombres. J’avais bien fait de porter une oreille attentive à ces autres entraineurs Pokémon car à partir de ce moment-là, je n’avais qu’une seule ambition, faire progresser comme il se devait mes Pokémon afin d’obtenir ces distinctions. Remontant me coucher, je savais que demain allait être une longue journée.

Debout au petit matin, Enjin et Pomdepik que j’avais eu du mal à réveiller furent fin prêt pour leur premier entrainement l’un contre l’autre. Je n’étais pas loin du centre, on était juste derrière dans la cour faite pour ce type d’entrainement. Deux dresseurs matinaux également profitèrent de l’instant pour m’observer avant de partir. C’était Héricendre contre Pomdepik, un rematch, mais cette fois-ci je n’allais pas laisser l’un ou l’autre gagner trop vite. J’allais tenter d’augmenter leurs capacités respectives, la défense pour Pomdepik et la vitesse pour Enjin. D’un geste ample de la main je commandais à mes Pokémon la rythmique de combat tel un chef d’orchestre dirigeant une symphonie. Je vis Pomdepik accroitre sa défense, résister au premier assaut de mon petit Enjin mais ce n’était pas suffisant, je voulais qu’ils apprennent à jouer de leurs point faible. Commandant à Pomdepik l’action suivante, je pus constater que le courant semblait mieux passer entre lui et moi, il chargea comme une attaque en riposte Héricendre, et c’était là le plus intéressant, dans le même élan je demandais à Enjin d’esquiver, voulant tester sa vitesse, ce qu’il fit avec brio. La seconde suivante il envoya une flammèche, son adversaire se mit à durcir sa carapace pour de nouveau enchainer sur une charge percutante sur Enjin. Ce petit jeux d’attaque-réplique dura une bonne demi-heure avant que je leurs disent de s’arrêter de peur qu’ils ne tombent tous deux de fatigue. J’étais néanmoins impressionné par leurs progrès en si peu de temps. Les deux dresseur derrière moi vinrent même me saluer pour m’encourager, me disant qu’ils étaient impressionnés et que j’avais un énorme potentiel et que je devais tenter d’aller affronter Albert. C’était prévu messieurs. Pour l’heure, j’emmenais mes deux Pokémon se reposer. Avant la fin de la journée nous serions surement arrivés à Mauville, mais la journée était loin d‘être finie.

Le repos était fini, il se faisait tard et si je voulais atteindre Mauville avant la nuit il me fallait un peu accélérer le pas. Par soucis de confort j’avais rangé mes deux petits monstres dans leurs Pokéball pour la route. Oui oui, même Héricendre qui n’appréciait pas trop cette sphère. C’était voulu car en réalité la route 31 était assez spéciale. En effet une partie, une grande partie de celle-ci était obligatoirement remplie de hautes herbes, donc pour la faire court, risque de rencontrer un pokémon grandement multiplié. Dans un sens, ça m’aurait plu d’en trouver un, j’aurais pu envoyer mon brave Pomdepik qui avait montré des talents défensifs pour le moins encourageant alors qu’il avait si maladroitement perdu la première fois que je l’avais vu. Je tablais également du des capacités latentes dont je n’aurais pas encore connaissance car après tout, lui aussi comme Héricendre était un jeune Pokémon ce qui signifiait qu’il allait progresser sans aucun doute. Mais mon atout principal restait Enjin, sa progression en deux jours était fulgurante, pour un peu je dirais qu’il est deux fois plus puissant que face à Pomdepik. Mais n’ayant pas d’unité de mesure de niveau, je ne peux me fier qu’à des impressions.

Passant une bonne partie de l’après-midi sur le sentier, j’arrive enfin à une pencarte m’indiquant me trouver à deux kilomètres de Mauville, oui mais voilà, observant devant moi je ne vois que des herbes non pas hautes, mais très hautes.. Que faire, contourner ce chemin ne me ferait pas arriver avant la nuit, et si je voulais profiter d’au moins une soirée de repos, je devais forcement faire un choix plus délicat. Pas après pas, je m’avançais lentement dans une sorte de « chemin », et encore, c’est très vite dit, au travers de cette zone, chemin qui me semble avoir été dessiné par des passages de gens récemment. M’aventurant à l’aveuglette, je ne sens aucun danger pour le moment. Minutes après minutes, je m’enfonce un peu plus dans ce champ alors que je suis censé m’approcher progressivement de la ville, je ne me sens pas rassuré quand j’entends derrière moi ou partout autour des herbes bouger. Le vent sans doute ? Non, je me retourne. Les fourrés bouges devant moi en se rapprochant. Empoignant une Pokéball dans ma sacoche, je suis prêt et j’attends le bon moment pour me décider.

HRP:

Mon étonnement fut croyez-moi à la hauteur de la peur de ce petit être devant moi. Un Chuchmur bébé apparut alors devant moi. Il tremblait de partout, me regardant comme si j’allais le dévorer, alors qu’en réalité je me demandais lequel de nous deux était le plus trouillard dans cette situation. Lâchant ma Pokéball, je sorti aussitôt mon Pokedex afin d’en savoir plus sur notre petit Pokémon apeuré. « Chuchmur, le Pokémon chuchotement. En temps normal, son cri est pareil à un murmure. Effrayé, il atteint le volume d'un avion à réaction ». Oh … chouette. Me voilà bien embarrassé, un seul faux pas et je me retrouvais donc avec les tympans percés. J’avais bien fait de ne pas sortir une Pokéball, pour une fois que j’avais un bon instinct. La suite allait être plus délicate, comment lui faire prendre confiance sans qu’il ne m’explose les oreilles ? Je devais lui montrer que je ne lui voulais pas de mal. Rangeant mon pokédex dans ma sacoche, je sorti aussitôt deux ou trois sucreries pour Pokémon que j’avais acheté à Ville Griotte, quelques petites perles de sucres avec du chocolat, ça devrais au moins suffire à ne pas faire en sorte qu’il hurle de peur. Très lentement de me mis à fléchir les jambes puis à m’accroupir, tendant le bras bien droit devant moi la paume ouverte vers lui avec les aliments dedans. Vu de loin, la situation devait surement être assez risible.

Léo : Viens, n’aies pas peur. Je ne te veux pas de mal

J’avais vu juste, ce petit monstre était attiré tout comme n’importe quel Pokemon vers ces douceurs. Il les dévora non sans peine, prenant le temps de bien les manger les unes après les autres. Bon, Héricendre et Pomdepik devaient attendre d’être arrivés à Mauville pour en avoir d’autres. Pendant quelques secondes, je levais les yeux aux alentours. Ce genre de créature était plutôt discret, se cachant dans des grottes ou dans des lieux isolés mais toujours en compagnie d’autres de la même espèce. Celui-ci semblait seul et perdu, loin de tout abri et de ses congénères. Le regardant un peu plus en détail je me demandais alors ce qu’il allait advenir de lui, après tout je ne pouvais pas le laisser seul mais il me fallait regagner la ville le plus vite possible avant la nuit. Le doute me hanta quelques micro secondes, l’affronter pour le capturer était inenvisageable, ce Pokémon était un peu trognon pour que je puisse le mettre KO et le capturer. Une idée me vint, car après tout, qui avait dit qu’il faille toujours affronter un Pokémon pour le capturer. La ville n'était qu'a une petite demi-heure de marche tout au plus, c'était donc la dernière occasion.

Léo : Tu sembles perdu. Ça te dirait de venir avec moi ? Tu serais en sécurité et si sur la route on trouve un groupe de Chuchmur rien ne t’empêchera de partir avec eux.