Kathleen Jeanne
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Trainer's Card Région: Kanto Équipe de Pokémon: Inventaire du Dresseur:
| Sujet: [Ferry Kanto]Du QG, à Carmin sur mer... Y'a de l'eau... [Terminé] Mer 29 Jan - 21:08 | |
| J'ai d'abord failli hurler mais je me suis retenue. Entre l'envie de m'aider et celle d'abandonner, le pauvre marin ne savait plus que faire. En fin de compte, un tarte dans sa figure, puis une bonne bouffée d’orgueil et me voilà à bord du ferry, direction Carmin-sur-mer. Quelle joie m'envahie, j'ai juste envie de... Vomir... Au fur et à mesure que je vois la terre s'éloigner, j'imagine un banc de carvanhas ou de sharpedos qui tourneraient autour du navire en attendant... Je n'aime vraiment pas ça, et Caninos non plus d'ailleurs. Il est tout pâle depuis que nous sommes montés à bord.
Si je pouvais me mettre dans un tonneau de sardine et mourir, je le ferai. Mais j'ai ma dignité, et je préfère tanguer, assise en tailleur contre la rambarde en bois, et vomir par intermittence, pencher au grès du roulis, et parfois rouler sur le pont d'un coté à l'autre du bateau, en perdant toute mon dignité que je tentais tant bien que mal de préserver. Celui qui répète ce qu'il a vu ici, je le tue... De temps en temps, un pauvre mousse bien intentionné me demande si j'ai besoin d'aide, et après en avoir fait passé un par dessus bord, avoir retardé le ferry, et du coup, m'être mis à dos tout l'équipage, je me retrouve, comme je le craignais, planquée dans la cale, dans un tonneau de poissons frais, planquée de tous, avec Caninos sous moi qui mange tranquillement à vitesse de croisière les créatures marines qui lui dégoulinent su le museau.
Ici, au moins, ils ne me trouveront pas. une fois à Carmin-sur-mer, je me ferai la malle... Mais pour l'instant sortir de ce tonneau n'est pas la meilleure idée qui soit, la capitaine n'a pas l'air content qu'un de ses mousse soit sortit de l'eau trempé, et qui plus est jeté par une fille... Les croyances des marins ayant la peau lourdes, je crains qu'on ne m'impute aussi quelques adjectifs peu affectueux faisant état de ma nature à apporter la malheur sur un navire... Mais je m'en fiche pas mal, je ne suis pas du genre à écouter des idiots assez fêlés pour naviguer toute l"année, et par allez-retours successifs, d'un point A à un point B...
Après quelques quarante minutes de planque, mon tonneau est emporté par un marin, et transporté jusqu'aux cuisines, séparée de mon frangin qui ne m'a probablement pas senti disparaître à cause de l'odeur de poisson, je manque de vomir au milieu du tonneau, mais l'imagination de ce que serait l'intérieur du récipient après ça, me retient très efficacement. Au bout de quelques minutes, je vois un coup de pied de biche traverser le tonneau et manquer de quelques millimètres mon visage. Ils vont ouvrir le tonneau!
Je me redresse, brise le couvercle, attrape au vol le pied de biche et assomme le premier homme que j'ai sous la main. Les poissons volent tout autour de moi, et l'odeur est intenable. Je saute sur un second que je met au sol, puis lance la barre sur un troisième qui la prend en pleine poire, avant de courir par le premier couloir que je vois dans une direction très incertaine. Ma foi, un bateau, ce n'est pas si grand. Je ne suis pas sure que des excuses suffiraient, donc j'ai vraiment intérêt à courir avant qu'on arrive à quais. Je finis tôt où tard par me retrouver sur le pont, et à chercher des yeux l'endroit où j'ai bien pu laisser Frangin, mais rien à faire, une fois sur place je ne vois que le lieu saccagé et plus de caninos. Il doit être parti à ma recherche... mais où...?
En furtive aguerrie, je me faufile dans l'endroit qui semble le plus indiqué pour retrouver un Caninos affamé et cherchant à fuir les odeurs de poisson : la cuisine. En effet, je le retrouve dans les stocks en train de déchirer un morceau de jambon en quelques pièces qu'il déguste avec envie. En me voyant, il abandonne son festin, et me fait un fête. Le bruit attire un cuisinier. Quelques mots, un coup de poële dans le pauvre qui n'avait rien demandé, et nous voilà à nouveau sur le pont. Je ne sais pas depuis combien de temps on cavale, mais ça commence à faire bien... Je regarde par dessus bord : Carmin-sur-mer est en vue. Fabuleux! Mais j'aurais du mal à me résoudre à finir à la nage... Il me faut donc... Ma réflexion est vite arrêtée par le roulis du bateau et la vue de la mer. Je vomis tout ce qui me restait de nourriture. Je déteste les navires, c'est décidé, la prochaine fois, j'y vais en marchant au fond de l'océan!
Ayant trouvé une nouvelle planque dans un carton, j'entend que la police prévenue par le capitaine, entre sur le navire. Bande d'imbécile. D'un seul coup je sors du tonneau, saute sur Caninos qui passait ni vu ni connu, et d'un bond, nous voici au dessus du barrage, alors l'agent Pierre, de Carmin-sur-mer reste bouche-bée. Nous nous enfuyons au grand galop en direction d'un endroit où il ne risquent pas de nous suivre : la cave taupiqueur. Si je n'aime pas l'eau, je me fiche bien des grottes, ce sera un endroit nettement plus accueillant, malgré les créatures qui y vivent. |
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