Monde d’Eden, 24 juin,  Chez Sora

Un vieil homme se tenait dans une chaise basculante, se balancer doucement d’avant en arrière, fixant de ses yeux bleus, un feu allumé dans la cheminée, cette lumière ardente varié dans les couleurs et dans l’intensité, illuminant l’homme. Le temps semblait être long, très long et le silence trahissait toute vie dans la maison. On pouvait entendre la vie extérieure, dans les rues d’Eden, d’ailleurs, la ville était mouvementé aujourd’hui car, en ce jour férié et marquant le début des vacances.  L’homme se leva doucement, le silence fût brisé par les craquements des os et de la colonne vertébrale, puis un cri bestial qui montrait l’inactivité de cet être.  Il était assez grand,  d’une corpulence moyenne et assez fine, portant sur son dos, un vieux vêtement en laine noir, qui permettait peut être de le maintenir au chaud.

Sora :« 36 ans….déjà. Comme le temps passe vite..trop vite. 36 ans se sont écoulés depuis la réalisation de la première prophétie…. »

L’homme marcha lentement, traversant le salon pour se diriger vers sa cuisine, passant devant une grande porte fenêtre qui faisait rentrer la lumière dans la pièce. C’était un kitsune, un homme doté de traits physiques de renard, comme le fait qu’il possédait quatre queues de renard dont la fourrure était d’une couleur verdâtre, puis des oreilles assez pointé qui ornait le sommet de son crâne, séparer par des cheveux courts d’une noir ébène.  Le kitsune s’était arrêté devant des cadres, qui semblait montrer plusieurs personnes qui, à leur vue, le fessait sourire doucement.  Puis doucement, Sora prit une carte, la fixant avec un sourire avant de le remettre délicatement dans un cadre photo, la regardant encore un peu puis s’éloigna. Puis, soudain, des voix d’enfants s’élevèrent devant la porte, accompagné des voix de femmes, et enfin, la porte s’ouvrit, laissant entrer les enfants et leurs mères.

«  Grand papy !!! On est en vacances »

«  Enfin ! Puis c’est la fête dehors »

Aya : « Du calme les enfants, Papy Sora est fatigué »

«  Mais papy est toujours fatigué »

Sora : «  alors comme ça, je suis fatigué ? C’est nouveau ça »

Les enfants s’étaient encerclés autour de Sora, alors que sept femmes le regardèrent, l’une d’elle soupira, s’approchant de lui, essayant désespérément d’empêcher les enfants de s’énerver davantage. Le vieil homme rigola à la scène, regardant la mère qui s’était approché, lui souriant.

Sora :« Allons Aya, il me semble que tu étais aussi toute excitée quand tu venais me voir »

Les femmes se mirent à rigoler, tournant toutes leurs regards vers Aya, qui était toute rouge de gêne alors que les enfants rajoutèrent une couche en lui posant une multitude de question. La jeune femme esquiva les questions en se tournant vers son père, toute rouge ; elle lâcha un «  Papa ! » en faisant un air sévère et la moue. Sora finit de rire puis invita les enfants à aller dans le salon, vidant d’un coup la pièce et réinstalla le calme. Les femmes s’étaient assises sur les chaises, autour de la table de la cuisine, l’un d’elle était accroché à l’homme et une autre était à ces côtés.

Ren : « comment te sens-tu ? Il faut que tu te repose quand même à ton âge »

Sora : «  à mon âge ? Je ne suis pas si vieux, j’ai que….56ans, c’est jeune pour un…. »

La jeune femme accrochée à lui, posa son index devant les lèvres de son père, lui coupant la parole doucement, avec un grand sourire aux lèvres.

Mia : « Chut… Les enfants sont là, ils sont trop jeunes encore pour savoir la… »

Aya : «  La vérité. Sur toute la vérité »

Une autre des femmes se leva doucement, allant chercher quelque chose à boire dans le réfrigérateur, alors que Myu s’était posé devant les cadres, sortant l’une des cartes qui était dans un cadre, puis la montra à Sora.

Myu : «  elles ont beaucoup servi il y a longtemps… Tu es sur qu’elles fonctionneront toujours ? »

Sora : «  ne t’inquiète pas pour ça, au pire, j’en connait un qui s’en occupera Myu. Pour le moment,  il faut…. »

«  Grand papy ? Vous parlez de quoi ? »

Un moment de silence s’installa parmi les adultes, l’un des enfants était revenu entre temps et écoutait la conversation.  Alors que les femmes étaient étonnée et figée par la surprise, Sora s’avança vers l’enfant, toujours en souriant.

Sora : «  tu sais que Grand papy était vivant lors de la Grande Guerre des dimensions ? ..Ba tiens, si tu veux, je vais vous la raconter. »

Quelques minutes passèrent, le temps de préparer quelques boissons et gâteaux, puis tout le monde s’installa dans le salon, alors que Sora était devant le feu, un sourire aux lèvres. Ce feu de cheminée était des plus basiques, orangée et faible, l’homme se tourna, faisant face à son « public ».

Sora : «  tout à commencé, quand j’avais 16 ans…… »